L'autre attraction du jour ce sont ces jeunes filles, autour de 14 à 18 ans, qui passent (et repassent) par petits groupes, toutes perchées sur des talons d'une hauteur démesurée, en minijupe ou en short. Certaines manquent d'aisance et se tortillent mal à l'aise. Nous reverrons certaines d'entre elles repasser pieds nus et chaussures à la main !
C'est à ce moment que surgit sirène hurlante une voiture de police qui fonce dans les promeneurs se croyant à l'abri dans une zone piétonnière. Nous nous disons que le marié est de la police et que ses collègues lui font une surprise. Il n'en est rien, c'est pour de vrai ! Ils repasseront quelques minutes plus tard dans les mêmes conditions.
Sortie et congratulations
Accueil par un groupe local (à partir de deux, c'est un groupe !) et entrée à la mairie.
Arrivée de la mariée dans une "traction avant".
A nouveau en terrasse sur la place de la mairie (ayuntamiento) pour assister au "paseo" du samedi soir. Le paseo, c'est tous les soirs mais ceux du vendredi et du samedi sont les plus fréquentés. Aujourd'hui, en plus, il y a un mariage et en Espagne les mariages ce sont une débauche de toilettes toutes plus extravagantes les unes que les autres. Celui-là, au niveau vestimentaire, est, disons très moyen !
La fin d'après-midi nous conduit à l'Albergue de Peregrinos. Demain nous sommes pèlerins (ou randonneurs sur un chemin de pèlerinage, allez savoir !). On fait la queue pour l'inscription et, ... Nicole au dortoir "dames" et Robert au dortoir "hommes" (on peut se rencontrer à la cuisine, dans le couloir et bien sûr dehors). Il y a une bonne dizaine de pèlerins. Nous ne reverrons par la suite qu'une Française et une Canadienne qui marchent de concert.
L'ambiance du "paseo"(1) place de la mairie, d'hier soir, nous avait bien intéressés. Alors on y retourne et nous nous installons à la même terrasse pour jouir du spectacle qui va être de qualité.
San-Julian de Los Prados est notre troisième et dernier monument préroman. Les habitants d'Oviedo, qui décidément ne manquent pas d'humour, l'appellent "San-Julian de la autopista" du fait d'une bretelle d'autoroute qui passe à quelques mètres de ses murs !
Moins emblématique (selon nous) que la magnifique Santa-Maria elle présente cependant un très bel intérieur (voir le lien).
En 2010, alors que nous parcourions le second tronçon de notre "camino del levante" (chemin du levant) nous avons rencontré le Monsieur qui figure à côté de Robert sur la photo. Longue conversation, nombreux sujets dont ... le vin ! Il nous conseille le "Blanco de Rueda". Nous ne tarderons pas à le goûter et l'apprécier. Ce midi, profitant d'un bar à vin, on s'en remet une petite "jecte" (Nicole note toujours soigneusement ce qui est important et le nom de ce vin fort bon l'était !).
Le voici tout de même dans son état antérieur.
Photo wikimédia :
Et maintenant le second : San-Miguel-de-Lillo
San-Miguel est en restauration et entouré d'échafau-dages, donc pas de "mitraillage".
1 - le "paseo", institution espagnole s'il en est, se pratique dans toutes les agglomérations d'Espagne. Il consiste à se montrer sous ses plus beaux atours en un lieu réservé à cet effet. Ce peut être la place principale (plaza mayor), un mail planté d'arbres ou tout autre lieu central et fréquenté. C'est à la fois convivial et compassé. On se montre. On se salue. Les mères de famille montrent leurs "petits". Les terrasses, s'il y en a, sont bondées. Auprès du "zinc", les clients, sur trois rangs, font couler la bière à flots et "tapean" (consomment des tapas sorte d'amuse-gueule souvent gratuit). C'est un spectacle réjouissant que nous aimons beaucoup. Aujourd'hui, paseo disons normal. Demain, au même endroit, ce sera largement plus chaud !
Cette plaque posée au sol est le "point zéro" de notre "Camino Primitivo" que nous emprunterons dès dimanche matin. Il faudra partir vers la gauche car, le chemin de la cote venant d'Irun continue à la longer encore longtemps.
"Au début du IX ème siécle, Depuis cette basilique "El Salvador" le monarque asturien Alfonso II el Casto inicia la première des pérégrinations vers Compostelle pour vénérer la tombe de Santiago el mayor et fonda ici en son honneur la première basilique"
Le b-a-ba d'une bonne nuit en Espagne, surtout les vendredi et samedi soir, est de prendre un hôtel sans bar à proximité immédiate. Robert, le plus perturbé de l'équipe en cas de bruit, avait sélectionné notre hébergement en s'aidant de l'oeil acéré de "Google Earth". Inspection attentive et pas de débit de boisson proche mais, il ne l'a pas repéré, une discothèque à l'enseigne discrète fonctionnant seulement les vendredi et samedi soir juste en face ! Bonne nuit les petits ... poum, poupou poum poum poum !
Après le petit-déjeuner, et dépose de nos sacs à la consigne de l'hôtel, nous partons pour une matinée "Art préroman" .
Les Asturies sont bien pourvues en monuments de cette époque et, Oviedo en possède deux en périphérie et un en intra-muros. Les deux monuments extérieurs à la ville peuvent se visiter lors de la première étape en empruntant une variante. Nous avons préféré y consacrer une matinée et disposer d'encore un peu de temps pour capter l'atmosphère d'Oviedo l'après-midi et en soirée.
Donc, par un temps magnifique, départ en bus urbain (ce n'est pas très loin) pour nos deux joyaux périphériques. Voici donc le premier : Santa-Maria del Naranco .
Beaucoup de photos à voir sur ce site Wikimédia mais, nous, on en a fait beaucoup aussi alors, ci-dessous, un diaporama.
Nous visitons la cathédrale "San Salvador", sa crypte, et son cloître. Nous nous promenons en ville et passons "aux" offices de tourisme car il y en a deux. Au premier, le monsieur s’efforce de nous donner en espagnol tous les renseignements pour la visite des monuments pré-romans que nous allons faire demain. Au second, nous tombons sur un espagnol ayant passé quatre ans chez "Mickey" et ravi de pouvoir parler français. Nous faisons notre première pause bistrot sur la place de la mairie à l’heure du "paseo"(1) toujours aussi "mondain". Diner à 20h, c’est possible, mais nous sommes les seuls à table. Même quand nous sortons, il n'y a toujours personne, car c’est vraiment trop tôt pour les espagnols.
Cette statue de Botero intitulée "la maternité" érigée place de la Escandalera, au pied du siège social d'une grande banque espagnole a longtemps été contestée. Elle est maintenant admise et populairement appelée "la gorda" (la grosse !)
"La Régente et la cathédrale"
Photo "wikimédia"
Notre nuit en train de Paris à Irun sera comme tout voyage de ce genre pas trop "reposant" (cela générera quelques "accidents de paupières" durant la suite du parcours dans un bus confortable) ! La continuité ferroviaire au travers de l'Espagne se révélant sinon impossible du moins difficile (obligation d'aller jusqu'à Léon et de remonter ensuite sur Oviedo avec une journée quasi complète de train) nous avions réservé de longue date un parcours en bus le long de la côte ne prenant que la matinée. En Espagne, la réservation par internet permet de choisir sa place si on anticipe assez. Alors pas d'hésitation, "devant à droite" aux "premières loges" !
Le bus va de gare routière en gare routière, souvent excentrée par rapport aux "centres-villes", ainsi nous n'apercevrons que les faubourgs, pas spécialement esthétiques, des grandes villes que sont Bilbao et Santander. Un autoroute est en construction et la côte, fort belle, est toutefois très urbanisée. Cela nous conforte dans l'idée que nous avons pris la bonne décision en ne faisant pas (du moins pour l'instant !) le parcours côtier entre Irun et Oviedo. A tort ou à raison ?
Nous nous installons à notre hôtel puis partons à la découverte de la ville.